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Coroico

Samedi 20 août 2005

Le lever à 7 heures dans petite chambre d'hôtel de La Paz est rude... la nuit est, une nouvelle fois, bien trop courte... Qu'à celà ne tienne, l'objectif est de trouver une agence pour faire la descente vers Coroico en VTT.

Les agences conseillées par les routards rencontrés sont fermées. Une autre agence, "Team Madness", nous propose 35 dollars pour la descente, ce qui est un très bon prix. Je demande à vérifier l'état des vélos. OK, tout semble bon. Je file chercher les sacs restés à l'hôtel.

On monte en bus vers le départ de la descente : le col de "La Cumbre", à 4800 mètres. On est équipés : casque, gants de VTT, pantalon, gilet fluorescent... Pour ce qui est du vélo, fourche télescopique et freins à disques de rigueur !

Ci-dessous, notre groupe, prêt à dévaler la "route de la mort"...

La première partie est un vrai bonheur. En gros, 32 kilomètres de descente sur une route asphaltée. Les freins sont lâchés et, à l'instar d'un coureur du Tour de France, on dévale à 60-70 km/heure, doublant les camions, dans un paysage grandiose où planent des aigles...

On fait des pauses régulières, toutes les 20 minutes environ. A un moment, une montée, de quelques centaines de mètres : dur dur pour le souffle !!! On est à plus de 3000 mètres...

 

 

Ci-contre, notre groupe du "Team Madness". Un allemand, 2 anglaises, 2 israéliens, 2 australiens, un belge et un français ! Vive l'internationalisation, encore une fois !

 

Ci-dessous, une jolie image où l'on voit un descendeur, et le camion "logistique" de l'agence qui fait office de voiture-balai...

Après ces 32 premièrs kilomètres, on arrive aux choses sérieuse : la "route de la mort" proprement dite. Mais... la "route de la mort", kesako ?

De loin, ça ressemble à ça :

 

C'est réellement très impressionnant. Et vu d'un peu plus près, ça déménage...

La particularité de cette route ? D'un côté, un pan de falaise vertical, et de l'autre, un précipice, qui atteint parfois 1000 mètres de profondeur... A certains endroits, la route n'est large que pour laisser passer un véhicule. Et comme cette route est la seule qui permet de relier La Paz à Coroico, elle est très empruntée.

Cette route est tristement célèbre pour être statistiquement la plus dangereuse du monde. Au bas mot, chaque année, une vingtaine de véhicules (bus, camion ou voiture) font le grand saut...

 

Aussi absurde que celà puisse paraître quand on connaît la configuration des lieux, cette route est à double sens. Avec une particularité : ici, on roule à gauche, pour que le conducteur puisse voir ses roues au bord du précipice...

 

 

Voilà, donc nous on descend cette route de psychopathes. En VTT. Une descente hallucinante. La route est cahotique, caillouteuse, parfois en très mauvais état. On a toujours un guide en vélo devant nous, qui nous avertit (en criant !) dans le cas où un camion monte en sens inverse...

Au fur et à mesure qu'on avance, on est de plus en plus crades et poussiéreux...

 

 

Quelle descente, punaise... y'a pas de mots pour décrire cette route de fou. C'est indescriptible.

 

A deux ou trois endroits, le tournant est tellement dangereux qu'un gars est embauché pour rester au tournant toute la journée, et annonce à l'aide d'un panneau en crépon rouge/vert si la voie est libre ou pas...

On a mal au mains... Les doigts crispés sur les freins, y'a de quoi avoir des crampes. Ca secoue beaucoup.

La dernière partie est TRES poussièreuse. De la poussière partout, partout. Des nuages de poussière. Les guides nous donnent des masques blancs en papier, pour se protéger la bouche et le nez. Les lunettes sont indispensables.

Après une journée de descente, on arrive à Senda Verde, à 1200 mètres d'altitude. On est CRE-VES !!!

Photo à l'arrivée, avec notre rigolo d'australien... contents d'être toujours vivants, et quelle descente, punaise !!!

 

Gros plan sur le mythique duo franco-belge :

 

 

Ouais, on était pas mal crades ! La douche chaude qui s'en est suivie fut... divine. Il est des douches dont on se souvient, parce qu'on se dit "celle là, je l'ai pas volée !!!"...

 

Ici, c'est ambiance "jungle"... C'est un centre écologique, où vivent librement singes, perroquets, alpagas and co...

 

Après une bonne bouffe avec tout le groupe, il est temps de repartir. Avec Benji, on décide de passer une journée à Coroico avant de revenir à La Paz. Les anglaises viendront avec nous. Le bus du Team Madness nous dépose à Yolosa, et de là, un taxi nous amènera à Coroico.

 

Enfin, quand je dis un "taxi"... Quel taxi ! Local !

Un trajet épique...

 

Le soir, à Coroico, on assiste à la finale d'un concours de danse dans une école. Quelle animation !!! Quelle foire, je devrais dire... Des pétards, des hurlements, des encouragements... Les danses traditionnelles alternent avec... des démos de hip-hop / breakdance !

Dimanche 21 août 2005

Lever vers 9 heures, tranquille, après une nuit pas trop mauvaise. Les filles sont déjà levées, elles ont prévu de prendre un bus pour La Paz à 10h30. Nous, on restera sur Coroico un peu plus longtemps.

 

 

On dit au revoir aux deux anglaises. Nous, on va réserver un bus pour cet après-midi. Avant le départ de notre bus, on décide de monter au Calvario. En gros, 20 minutes de montée raide, le long d'un chemin de croix.

 

Et de là haut, on a une jolie vue sur Coroico (à gauche).

Beaucoup de brume, et quelle chaleur ! On sent la différence par rapport à La Paz. C'est surtout beaucoup plus humide. Et y'a pas photo, on préfère le climat de La Paz...

A droite, séance d'écriture de cartes postales...

 

On redescend. Après un bon repas d'occidental (hamburger-frites), on discute avec une française d'une quarantaine d'années qui vend des bijoux artisannaux en Bolivie depuis maintenant... 23 ans !

On se pose prendre un café. Il y a une chose qu'on adore faire, Benji et moi : observer les gens qui passent... imaginer d'où ils viennent, comment ils vivent... Bref, c'est con, mais on pourrait y passer des heures !!!

On repasse à l'hôtel pour prendre les bagages. On grimpe dans le bus. Direction La Paz, via la route de la mort. La fille d'à côté de Benji est française. Elle est pas rassurée... Elle insiste pour garder le côté gauche du bus, i.e. le côté "paroi". Je suis à droite, près de la fenêtre...

Après un jus de coco acheté à travers la fenêtre, on arrive sur cette route qui nous a fait suer la veille. Impressionnant, évidemment. On revit - à l'envers - la descente de la veille. Beaucoup de poussière dans le bus... On se remémore certains tournants. Et cette fois, on profite du paysage ! A un moment, on se retrouve nez-à-nez avec un camion, brrr... Toujours priorité à celui qui monte, côté paroi, ouf ! La conduite est rapide, et les poussées d'adrénaline sont réelles en regardant côté vide, à droite du bus... La femme à côté de Benji est crispée, et essaye tant bien que mal de se concentrer sur son livre pour oublier le paysage...

Finalement, on arrive sur la partie asphaltée. Le pire est passé !!! S'ensuit la longue montée jusqu'à 4800 mètres, à "La Cumbre". Là encore, on profite du paysage. Il était passé si vite à la descente !!!

On arrive à La Paz vers 17h30. On saute dans un micro qui nous dépose à la cathédrale. On se sent à peine essoufflés, l'acclimatation est toujours là ! On arrive à notre bonne vieille auberge, que l'on commence à bien connaître... On file à l'agence Team Madness, pour récupérer le CD contenant les photos de la journée de la veille. On rassure 2-3 jeunes qui veulent tenter l'aventure, c'est rigolo d'être de "l'autre côté", de "l'avoir fait"... "Death Road Survivor", comme c'est marqué sur nos tee-shirts...

Lundi 22 août 2005

Lever tranquillou, vers 9 heures. Concrêtement, il nous reste 3 jours complets sur La Paz, avant de retourner en Europe. Ce qui nous plairait, c'est de faire une ascension autour de La Paz... un mini-trek en quelque sorte.

On fait le tour des agences de La Paz, et on trouve une agence qui propose l'ascension du Huyana Potosi pour 60$ par personne, tout compris. On indique à Juan, le responsable de l'agence, tout l'équipement dont on a besoin : piolets, crampons, chaussures d'alpinisme, manteau... On est assez excités à l'idée de tenter cette aventure !!! Départ demain matin !!!

Aujourd'hui, c'est la journée "achats de souvenirs". Il faut penser à tout, c'est pas facile ! On fouine principalement du côté de la rue Sagarnaga. J'adore me balader dans La Paz, c'est une ville que je trouve tellement extraordinaire... Ce qui est amusant, c'est qu'on se sent beaucoup plus à l'aise que le premier jour. Le premier jour, on était perdus, déboussolés, désorientés... maintenant, on dirait que ça fait des mois qu'on est là... C'est une impression assez étrange. En tout cas, c'est agréable.

Dans un petit magasin, on croise les australiens de la veille. Toujours aussi sympas et bons vivants !!!

Au final, on achète une multitude de babioles. On a envie de ramener tellement de trucs !!! On passe de longs moments à fouiner, essayer, hésiter, marchander... Je passe également pas mal de temps dans les magasins de musique, pour essayer les flûtes de pan. On retrouve également la musique que l'on a tellement entendu, et dont on a vu clip (hilarant !) sur l'Isla del Sol.

On déjeune dans un petit stand du quartier indien, entouré de boliviens. Mieux vaut ne pas être trop regardant sur l'hygiène, hein ! En tout cas, on est bien calé par ce "riz-crudités-saucisse-papas" pour 5 bol...

L'après-midi, on continue nos emplettes. Finalement, le facteur limitant n'est pas le prix, mais la place que l'on aura dans le sac pour tout ramener !!! On retourne à l'hôtel en fin d'après-midi, pour une petite sieste bien méritée. Le shopping, c'est éreintant ! A noter que l'on a pas omis d'acheter un sac de feuilles de Coca pour combattre l'altitude pendant notre ascension demain... ça nous a été conseillé par la pharmacienne du quartier !

Pendant le dîner, dans une minuscule pizzéria du quartier indien, on retrouve une nouvelle fois les australiens !

Demain, le grand départ pour l'expédition vers le Huyana Potosi... Lever prévu vers 8 heures...

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